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Quand l’écologie n’est (encore trop souvent) qu’une aubaine pour vendre +

Récemment, j’ai réservé une soirée-étape dans un hôtel-restaurant. En arrivant, il était bien mis en avant que l’établissement détenait un label « écologique » qui précisait que l’ensemble du personnel était particulièrement sensible et formé à ce sujet, soucieux du devenir de notre planète… Quelques incohérences m’ont cependant sauté aux yeux rapidement… Parmi elles (il y en a d’autres) :

  • dans ma chambre était offerte « généreusement » une bouteille en plastique d’eau de source de 50 cl pour me ressourcer… Est-il utile de rappeler que l’eau du robinet, bien qu’imparfaite, l’est bien moins que de l’eau irradiée en bouteille (pour sa conservation), bourrée de plus de particules nano plastique (voir, entre autres : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/l-eau-en-bouteille-deux-fois-plus-contaminee-par-des-particules-de-plastique-qu-au-robinet_122059) ? Sans compter l’impact écologique du contenant ?…
  • en sortant de ma chambre pour aller dîner, j’ai précisé à l’accueil que mon thermostat était bloqué à 24° et que je souhaitais qu’il fasse 19° pour bien dormir. De retour après dîner, il y avait la clim’ à fond (bruyante et glaciale). Il m’a été répondu qu’on ne pouvait pas reprogrammer les 24°… J’ai donc dû éteindre l e souffle froid de la clim’ mais obligé de supporter les 24°). « No comment » sur l’impact écologique. Je me suis réveillé également plusieurs fois en nage dans la nuit.
  • dans la salle de restaurant, de manière très visible sur la carte, près du buffet : bien des allusions pour informer que les plats étaient mijotés grâce à des partenariats avec des producteurs locaux, utilisant des produits d’origine bio… Moi qui fais attention à ne plus consommer ou très peu d’animaux, j’ai choisi un plat végan. L’ennui est qu’il y en avait un seul parmi tous les plats (allant du foie gras en passant par des anguilles en matelote…) et, qu’il était empli de beurre (pour la cuisson des poireaux).

Bref, loin de moi l’idée de faire ni un procès à cette entreprise, ni de généraliser ces divergences. Je tairai le nom de l’hôtel (je précise que j’ignorais son soi-disant engagement pour l’écologie) ainsi que celui de l’organisme de certification, très connu et rentable (au vu de son ratio CA/effectif vérifié sur le site société.com)… mais enfin, je pense qu’il serait temps que l’écologie devienne la norme pour la majorité des acteurs économiques et pas seulement une exception… qu’elle ne rapporte pas autant à des « experts » et qu’elle serve moins à vendre plus chers ses produits et pour se distinguer des concurrents. Question de vraies motivations (se demander au moins pourquoi on produirait plus écologique : par conviction ou non ?), de sens et de priorités pour l’avenir. Je pourrais dire aussi : « faire ou ne pas faire écologique… et, fermer sa gueule. » (désolé pour la forme, avec foi dans le fond).